✒️FR/EN - Stop au tatouage sauvage en Belgique : une urgence sanitaire et professionnelle 2025
FR
Une prise de parole de terrain – Bruno Antonio Menei, président de l’ASBL Tatouage Belgique
Une situation préoccupante, bien au-delà de quelques abus
Depuis plusieurs mois — et de manière particulièrement visible à l’approche de la période estivale — nous assistons à une explosion incontrôlée des pratiques de tatouage hors cadre légal : tatouages à domicile, stands improvisés en festivals, interventions en boîtes de nuit, marchés, brocantes, salons commerciaux, etc.
Ce phénomène n’est pas un simple excès ponctuel. C’est une dérive structurelle.
Et malgré l’existence de textes clairs, il se normalise dangereusement dans l’indifférence générale.
Pourquoi ce message aujourd’hui ?
Je ne m’exprime pas ici comme simple observateur.
Je suis tatoueur professionnel depuis plus de trente ans.
Je suis également le président de l’ASBL Tatouage Belgique,
et le modérateur principal d’un groupe en ligne qui regroupe aujourd’hui près de 30 000 membres belges réels, sans publicité, sans artifice, sans followers achetés.
Ce groupe représente le cœur actif du tatouage belge. Ce qui s’y passe reflète, sans filtre, la réalité du terrain.
Et cette réalité, je la vois chaque jour, dans les messages, les témoignages, les publications, les photos d’événements illégaux qui circulent en toute impunité.
Ce que je dis ici n’est pas théorique. C’est ce que vivent des centaines de tatoueurs et des milliers de clients chaque mois.
📜 Le cadre légal : l’Arrêté royal du 25 novembre 2005
Article 5 : « Le lieu de travail doit être fixe et spécialement réservé aux activités de tatouages et/ou de piercing. »
Le texte est clair. Et pourtant, il est quotidiennement ignoré.
Le tatouage est interdit dans les cas suivants (sauf exception rarissime avec dérogation royale) :
- à domicile (chez le tatoueur ou chez le client),
- dans les festivals, mariages, brocantes, food trucks, piscines, salons commerciaux,
- dans les boîtes de nuit, bars, terrasses, ou tout lieu temporaire sans autorisation sanitaire.
🧬 1. Le risque sanitaire est bien réel
Le tatouage sauvage met la santé publique en danger.
- Infections bactériennes (staphylocoques, streptocoques)
- Hépatites B et C
- VIH
- Mycoses, dermites, abcès, complications graves
- Risques indirects pour les proches, les enfants, les immunodéprimés
Lorsqu’il est réalisé sans hygiène stricte ni cadre légal, le tatouage devient un vecteur de maladie.
💸 2. Les professionnels légaux en voie d’asphyxie
Pendant que certains tatouent dans l’illégalité :
- Les tatoueurs déclarés investissent dans des locaux, des équipements stériles, des assurances, des formations.
- Ils respectent les règles, paient leurs cotisations, leur TVA, leur personnel.
Et pourtant, ce sont eux que le système pénalise :
perte de clientèle, réputation abîmée, confusion généralisée entre les vrais professionnels et les amateurs à la sauvette.
Cette concurrence déloyale détruit peu à peu la crédibilité de toute une profession.
👥 Un appel à la conscience collective
Ce combat ne peut pas reposer uniquement sur l’État.
Les citoyens ont un rôle essentiel à jouer.
- Clients : exigez un studio déclaré. Ne mettez pas votre santé en danger pour un prix plus bas.
- Tatoueurs : refusez les événements hors la loi, même sous prétexte de visibilité ou de convivialité.
- Citoyens : signalez les pratiques illégales au SPF Santé publique ou à la police locale.
- Autorités : écoutez les professionnels. Soutenez ceux qui font les choses correctement.
📣 Diffusez l'information. Affichez les règles. Protégez le métier.
Nous avons créé une affiche de sensibilisation claire et synthétique, rappelant la loi et les lieux où le tatouage est interdit.
✅ Téléchargez-la, imprimez-la, affichez-la dans votre studio, dans votre salle d’attente, dans votre école, chez vos partenaires.
Chaque geste compte pour rétablir une culture du respect, de la sécurité, et de la fierté professionnelle.
🙏 Conclusion
Le tatouage est un art. Un art exigeant. Mais c’est aussi un acte médicalement sensible, un métier réglementé, une responsabilité humaine.
Nous avons besoin de la loi, oui. Mais nous avons surtout besoin d’une société consciente.
Ce combat est le nôtre à tous.
Ne restons pas passifs.
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👉 Téléchargez le manifeste, signalez un abus ou rejoignez nos actions :
📍 www.tatouagebelgique.org
📧 info@tatouagebelgique.org
Bruno Antonio Menei
Président – ASBL Tatouage Belgique
Tatoueur professionnel depuis plus de 30 ans
Observateur engagé du terrain belge et européen
Souhaitez-vous que je vous envoie aussi la version PDF prête à l'impression du manifeste pour diffusion ?
EN
✒️ Stop Wild Tattooing in Belgium: A Public Health and Professional Emergency in 2025
A field-based statement – Bruno Antonio Menei, President of ASBL Tatouage Belgique
A growing problem, far beyond isolated cases
In recent months — and increasingly with the arrival of summer — we’ve witnessed a proliferation of illegal tattooing practices: home tattooing, pop-up booths at festivals, tattoos in nightclubs, markets, private parties, and more.
This isn’t a rare or accidental trend. It’s a structural drift.
And although legal regulations exist, this phenomenon is becoming dangerously normalized.
Why speak out now?
I’m not writing this as an abstract commentator.
I am a professional tattoo artist with over thirty years of experience.
I’m also the president of ASBL Tatouage Belgique,
and the lead moderator of an online community of nearly 30,000 real Belgian members — no bots, no fake followers.
This group has become a living barometer for what’s truly happening in the tattoo world in Belgium.
And what I see, every day, is a silent collapse of legality and standards.
What I share here is not theory — it’s what hundreds of tattoo artists and thousands of clients are experiencing daily.
📜 The legal framework: Royal Decree of November 25, 2005
Article 5: “The workplace must be fixed and exclusively dedicated to tattooing and/or piercing activities.”
This law is clear. And yet, it is openly violated every single day.
Tattooing is strictly prohibited (except by rare royal exemption) in the following situations:
- at home (either the artist’s or the client’s),
- at festivals, weddings, flea markets, food trucks, pools, promotional events,
- in nightclubs, bars, patios, or any unregulated temporary venue.
🧬 1. Public health risk is very real
Wild tattooing is not just illegal — it’s dangerous.
Performed outside proper hygienic conditions, it exposes people to:
- bacterial infections (staph, strep),
- hepatitis B and C,
- HIV,
- skin complications, abscesses, necrosis,
- severe allergic reactions to unregulated ink,
- indirect infections passed on to family or vulnerable individuals
These risks increase exponentially when hygiene standards are not met.
And right now, there is almost no control over these growing practices.
💸 2. Legal professionals are being pushed to the brink
While pop-up and illegal tattooing thrives:
- Registered artists pay rent, taxes, insurance.
- They follow mandatory hygiene training.
- They work hard to maintain standards and reputation.
But today, they’re losing clients, suffering from public confusion, and watching the industry lose its credibility.
This is not a fair competition — it’s professional suffocation.
👥 A call for collective responsibility
This isn’t a matter for the state alone.
Every citizen can help protect the industry and public health.
- Clients: only trust legal studios. Don’t risk your health for a cheaper tattoo.
- Tattoo artists: refuse illegal invitations, even if they seem profitable or "harmless."
- Citizens: report illegal tattooing to the Public Health Service or local police.
- Authorities: support compliant professionals. Don’t wait for a crisis to respond.
📣 Share the message. Post the rules. Protect your profession.
We’ve created a clear, visual awareness poster summarizing the legal framework and forbidden locations.
✅ Download it, print it, display it in your shop, your waiting room, your training center, or anywhere tattoos are discussed.
Every small act helps restore a culture of safety, pride, and respect.
🙏 In conclusion
Tattooing is an art — a powerful one.
But it is also a regulated act, a public health matter, and a human responsibility.
We need the law, yes. But more than that, we need a conscious society.
This is everyone’s battle.
Let’s not look away.
—
👉 Download the manifesto, report violations, or join our campaign:
📍 www.tatouagebelgique.org
📧 info@tatouagebelgique.org
Bruno Antonio Menei
President – ASBL Tatouage Belgique
Professional tattoo artist for over 30 years
First-hand witness to Belgium’s tattooing landscape


