La Belgique, ce nouveau Far-west du tattoo.
La récente crise sanitaire, les difficultés économiques qui en découlent et la question des pigments ne sont pas uniquement les principaux problèmes des artistes tatoueurs dans notre pays.
De nombreux artistes se retrouvent de plus en plus acculés financièrement et ils finissent, de plus en plus, par jeter le gant en fermant leur shop. Cependant, La crise du covid et le Reach ne sont pas les uniques causes de ces fermetures .
En effet un mal, plus insidieux, est entrain de causer des ravages dans la profession. Ce mal, c'est celui de la propagation exponentielle des tatoueurs clandestins qui opèrent sans aucuns contrôles sur le sol belge. Ces tatoueurs clandestins, sans aucune formation à l'hygiène, ne se cachent même plus et on les retrouve de plus souvent sur les réseaux sociaux
il faut savoir que notre législation sur le tattoo date de 2005 et n'a jamais été révisée. Cette loi, obsolète, laisse des brèches immenses dans lesquelles s'engouffrent des gens, sans foi ni lois, qui n'ont qu'un objectif; celui de l'argent facile. Ils opèrent, de plus en plus, au grand jour et en toute impunité.
Mais comment ces gens ont-ils autant de facilités pour exercer cette concurrence déloyale? Eh bien, premièrement, ils peuvent s'approvisionner sur des sites comme marketplace, ebay, wish, alibaba ou autres plateformes de vente en ligne. Ils leur arrive même parfois de faire leur emplettes dans des conventions en achetant leur matériel chez des tatoueurs "professionnels" pas trop regardant. Ensuite, il affichent des tarifs tellement bas qu'un artiste ayant pignon sur rue ne peut rivaliser. Mais le plus inquiétant, c'est qu'il n'y a aucun contrôle des autorités sur le plan sanitaire et financier.
Cette impunité leur laisse, hélas, le champ libre et on retrouve sur les réseaux sociaux un vrai musée des horreurs du tatouage.
Tatouage Belgique est d'ailleurs, de plus en plus, confronté des drames causés par ces gens pour qui la santé et le bien être du client est le dernier de leur soucis. Quant aux autorités, elles se bornent, à l'heure actuelle à jouer, la politique des 3 singes et de la chaise vide, ce qui laisse encore de beaux jours à ces clandestins qui, non seulement, discréditent la profession mais transforment notre pays en Far-west du tattoo.